TRANSITION NUMÉRIQUE - INNOVATION - COMPÉTITIVITÉ

Observatoire 2015 : La filière engagée dans le développement des RIP est extrêmement dynamique

Pour la 3e année consécutive, la Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative Publique et l’IDATE présentent un bilan économique sur le développement de la filière des entreprises impliquées dans les Réseaux d’Initiatives Publiques (RIP).

Pourquoi un observatoire ?

En 2004, la loi sur la confiance dans l’économie numérique a permis aux collectivités territoriales de s’impliquer dans l’aménagement numérique de leur territoire. Ce que celles-ci ont fait en engageant des projets de Réseaux de communication électronique d’Initiative Publique (RIP). Ces projets ont donné naissance à une véritable filière d’entreprises, une filière dynamique, impliquée, qu’il s’agisse du déploiement, de l’exploitation ou encore de la commercialisation de ces réseaux. Afin de cerner le poids économique de cette filière, la FIRIP a lancé un Observatoire depuis 2013.

Le dynamisme de la filière RIP en 2015

Pour la réalisation de cette 3e édition de l’Observatoire, la Caisse des Dépôts est partenaire de la FIRIP et de l’IDATE. Au total, ce sont 167 entreprises qui ont été contactées, toutes présentes sur la chaines de valeur des RIP : cabinets de conseil et bureaux d’études, équipementiers télécoms, entreprises de génie civil, opérateurs de services… Les résultats de l’Observatoire ont été présenté durant le dernier Colloque de la FIRIP, le 16 avril dernier. Voici les grandes tendances qui se dégagent :

1-Une filière qui promeut le « made in France »
La filière RIP s’appuie quasi-exclusivement sur des effectifs localisés en France et qui elles-mêmes mobilisent des sous-traitants et des fournisseurs essentiellement français : 85% des fournisseurs et 96% des sous-traitants sont français.

2-Une filière génératrice d’emplois
Plus de 5 100 emplois ont été mobilisés en 2014 par l’ensemble des entreprises impliquées dans des RIP (+30% par rapport à 2013 et +91% entre 2010 et 2014). Et 82% des entreprises de la filière pensent encore augmenter leurs effectifs ! Ces emplois correspondent à des qualifications élevées et nécessitent de continuer à adapter la formation pour répondre aux besoins des entreprises impliquées dans les RIP. [La FIRIP s’est d’ailleurs lancée dans la création d’une filière de formation sur les métiers de la fibre optique Plus d’informations].

3-Une filière porteuse d’un vrai dynamisme économique
Le chiffres d’affaires lié à ce secteur est toujours en nette progression : il connait une hausse de + de 170% sur 4 ans ! Et la tendance devrait se confirmer au moins jusqu’en 2017 : 89% des entreprises envisagent une croissance du chiffre d’affaires RIP pour les 3 années à venir.

4-Une maturité de la filière avec cependant un nombre croissant de nouveaux entrants
La moitié des entreprises de la filière sont depuis plus de 6 ans sur les RIP. Cependant, 22% des entreprises sont présentes sur le marché des RIP depuis moins de 3 ans et cette tendance a doublé en 3 ans. L’entrée de plus en plus d’acteurs sur le marché des RIP, entreprises de petite taille mais également de taille nationale, s’explique par une réelle attractivité du marché.

5-Un potentiel de marché croissant pour les années à venir
La dynamique actuelle des RIP est très positive et devrait perdurer. Pourquoi ? Parce qu’il est désormais indispensable d’adapter les réseaux à l’augmentation des débits, que les usages sont de plus en plus innovants et consommateurs en bande passante… A cela s’ajoute évidemment le développement du Plan France Très Haut Débit. Fin 2015, on envisage 7000 emplois et un CA de 1,5 Milliards d’€ pour la filière RIP.

6-Les RIP, un impact fort sur l’emploi et la création d’entreprises
Les RIP ont permis de réduire nettement la fracture numérique. Ils ont historiquement permis de parfaire la couverture des territoires (dégroupage ADSL, réseaux radio, satellite) et sont évidemment un bel accélérateur pour la création d’entreprises : on établit une corrélation forte entre la présence d’un RIP et le taux de création d’entreprises sur un territoire (et donc sur le chômage).