TRANSITION NUMÉRIQUE - INNOVATION - COMPÉTITIVITÉ

Plus suivie que le Dakar en ce début d’année, la grande course de la 5G est partie.

Une grande course qui elle aussi relance les questions de performance, de respect environnemental et de l’utilité réelle.

Une grande course qui s’appuie aussi sur une formidable opération de communication par les opérateurs vers le grand public, autour d’une technologie dont les enjeux techniques sont essentiels pour l’industrie du futur.

Une grande course décriée par des acteurs politiques pour leur impact environnemental, et une utilité réduite à l’utilisation dans un ascenseur pour regarder des films …

 

 Y a-t-il une vraie/fausse 5G ?

Aujourd’hui, nous pouvons acheter un téléphone 5G, avoir un abonnement 5G, voir le logo s’afficher sur l’écran de son smartphone, sans pour autant être sur un réseau 5G.

Et pour cause, la « vraie » 5G se déploie très progressivement et, pour l’heure, seules quelques dizaines de communes de France sont en mesure de la proposer ‘réellement’, même si les grands opérateurs évoquent plus de 7500 sites 5G ouverts commercialement. Si on regarde l’exemple de Paris, le déploiement ne se fera que progressivement en 2021 ; ainsi Xavier Niel évoque une 5G disponible sur la plus grande ville de France à partir de fin février.

Mais alors, que doit-on comprendre ? Pourquoi cette confusion ?  Telle qu’elle est commercialisée aujourd’hui, la 5G remplit-elle tous les critères techniques de cette technologie ? C’est pour démêler cette ambiguïté que nous avons dédié cet article sur la 5G.

 

Les vrais débits/débuts de la 5G 

Les enchères 5G ont constitué la première étape indispensable au déploiement de la 5G : elles concernent le 3500 MHz qui est donc la fréquence ‘de référence’ quand on parle de la 5G, de la « vraie technologie 5G », celle qui va apporter de réelles avancées disruptives. En septembre, on dénombrait un peu mois de 480 antennes 3500 MHz.

Mais la 5G peut aussi apparaitre sur des fréquences de 700, 800, 1.800 ou 2.100 MHz. Pourquoi ? Au-delà de l’aspect purement lucratif (augmentation des abonnements, renouvellement des smartphones…), l’Arcep apporte un élément de réponse dans son Observatoire du déploiement 5G publié en décembre 2020[1].

Elle distingue les fréquences de 700 à 2100MHz utilisées jusqu’ici en 4G et mutualisées pour proposer également de la 5G (ce qu’on appelle le Dynamique Spectrum Sharing), qui assure des débits comparables à la 4G malgré l’affichage du logo “5G”, de la bande 3500GHz réservée uniquement à la 5G. D’où un message brouillé.

Fin décembre 2020, l’opérateur le plus avancé en déploiement évoquait 475 sites 5G ouverts commercialement pour ceux équipés en 3500 MHz, contre autour d’une centaine pour deux des autres principaux opérateurs. Pour près de 1100 sites autorisés dans la nouvelle bande 3500 MHz, pour près de 84 000 sites 4G mis en service en France. Une réalité très commerciale avec ce déploiement d’une 5G aux capacités très diverses, c’est que les opérateurs attendent de son lancement une solution à l’augmentation du trafic et à la saturation de 4G actuels.

A noter également que les doutes quant aux possibles impacts sur la santé et l’environnement des antennes 5G a potentiellement fait ralentir le déploiement de la 5G.

 

Les vrais enjeux de ces nouveaux débits 

Ouverte par les opérateurs, cette grande course à la 5G pose des questions sur « la vraie marchandise proposée » au grand public. Elle s’inscrit dans une stratégie de conquête du parc résidentiel des confrères, quand le taux d’équipement de smartphones en France dépasse maintenant le 80% pour toute la population française, avec même 98% pour les 18/24 ans !

Cette communication ne doit pas faire oublier que le vrai facteur de disruption de la 5G concerne d’abord les entreprises, notamment pour la mise en œuvre de l’industrie du futur, pour les villes intelligentes. Cette disruption concernera aussi le grand public, grâce à des services comme la télémédecine.

Les temps de latence très courts, les débits élevés, la fiabilité accrue par rapport à la 4G, comme l’augmentation du nombre de connexions simultanées sur une même surface, toutes ces caractéristiques de la « vraie 5G » vont permettre d’imaginer de nouveaux services autour des données, des objets connectés, des usines, des véhicules, des villes, de l’automatisation des industries, de la santé … autant de domaines où la 5G apporte un réseau pertinent pour des données exploitées par le Cloud, l’Edge IT et l’IA.

Et encore, il faudra patienter 2023 pour voir les opérateurs changer leur cœur de réseau et passer à la technologie «standalone», c’est-à-dire un cœur de réseau spécifiquement prévu pour la 5G. Rappelons qu’aujourd’hui, la 5G est lancée avec un cœur de réseau 4G, selon le principe du «non-standalone». Un cœur de réseau purement 5G doit aussi permettre de gagner en performances, notamment au niveau de la latence.

Ces précisions doivent donc être faites pour ne pas faire oublier le débat sur la vraie valeur de la 5G, surtout dans le monde professionnel.

 

La 5G va également faciliter l’entreprenariat, il sera plus facile de mettre à disposition ses compétences, même à distance. Les collaborateurs auront également plus de souplesse, la mobilité sera grandement facilitée, source d’une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Pour aller plus loin, il sera également possible de faire des visioconférences avec des gens dans le monde entier, avec des traductions en instantanée ! Bref, la 5G va révolutionner le monde de l’entreprise et booster les ambitions !  Pierre -Yves Antoine, Ingénieur et spécialiste de la communication d’entreprise chez Adista.

 

La 5G c’est d’abord la révolution de l’entreprise : imaginer se passer de wi-fi, connecter des agences sans passer par un réseau fibre, mais surtout des machines, des objets qui réagissent et interagissent pour plus d’efficience. Au niveau personnel, c’est accélérer le télétravail, sans contrainte d’accès aux systèmes d’information.

 

La position d’Adista

 Réalisées par les grands opérateurs vers une clientèle résidentielle, les campagnes actuelles de communication sur la 5G ressemblent au rallye Dakar : un sprint de quelques semaines, pour capter une attention et des budgets, sans questions posées sur l’utilité du service proposé.

Or la 5G, c’est davantage un marathon qu’un sprint, un marathon à la fois de déploiement d’antennes et de création de services autour de la vraie 5G.

Respectueux de ses engagements, pragmatique, Adista proposera dans l’année une solution 5G, quand les antennes seront suffisamment nombreuses. Aujourd’hui nous estimons que le vrai bénéfice est de disposer de la meilleure connectivité selon son emplacement géographique. C’est d’ailleurs une différence majeure de notre offre de connectivité 4G, puisqu’elle permet le choix du réseau parmi ceux des trois grands opérateurs mobiles du marché, pour bénéficier où que l’on soit de la meilleure capacité possible.

Autrement dit, il ne faut pas vouloir aller trop vite. D’une part, l’impact sur l’environnement n’est pas neutre puis qu’il est nécessaire de changer de smartphone pour disposer de la 5G. D’autre part, un smartphone 4G, associé à l’offre SIMbioz d’Adista, c’est la promesse d’une connectivité de très haut niveau, combinant les 3 réseaux majeurs du marché.

 

Et chose essentielle pour Adista, le support de services est et doit rester au cœur des préoccupations : la valeur de la voix unifiée, l’innovation créée par des offres telles qu’Adista Télétravail, l’intégration dans des développements applicatifs, offrant une totale autonomie, l’accès sans engagement… des services à forte valeur ajoutée qu’Adista propose à ses clients dans une vision sur-mesure et un accompagnement de proximité.

 

 

 

 

[1] https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-cartes/deploiement-5g/observatoire-du-deploiement-5g-decembre-2020.html