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Confinement et télétravail : comment vit-on cette période exceptionnelle ?

Quelle est la perception des français sur leurs conditions de télétravail pendant le confinement ? Comment ces conditions influent-elles sur notre perception du travail ?

Selon une enquête réalisée par IFOP pour BNP Paribas menée auprès d’un échantillon de 1508 personnes sur les conditions de vie en télétravail, 72% des personnes interrogées déclarent bien vivre leur période de confinement.

Evidemment, ce ressenti repose sur plusieurs critères, comme l’adaptation du logement à la situation de confinement ou la possibilité de faire du télétravail dans de de bonnes conditions. Si cette étude aborde différents sujets liés à l’habitat, nous nous attarderons plus particulièrement sur le sujet télétravail.

 

Comment travaille-t-on en confinement ? Travaille-t-on mieux ou moins bien ?

Selon 39% des personnes interrogées, ce serait moins bien. Ce sont les femmes, à 43% qui expriment ce ressenti. Un chiffre à pondérer notamment par l’augmentation de la charge mentale qui repose grandement sur leurs épaules : assurer ses missions professionnelles, tout en gérant les devoirs et les activités des enfants, plus la grande partie des tâches ménagères. Voilà qui ne rend pas le confinement très facile à appréhendé pour les parents en général, pour les mamans en particulier.

Mais pour 61% des répondants à l’enquête, le travail en confinement se passe aussi bien, voire mieux qu’au bureau. Avec la possibilité d’avoir une pièce à soi pour travailler, près de la moitié de l’échantillon concerné par l’enquête estime avoir plus de facilité à se concentrer et être plus productif. Pour certains, cela change de l’open-space où la concentration est parfois difficile.

D’ailleurs, ils ne sont que 18% à penser que l’expérience confinement a un impact négatif sur l’idée qu’ils avaient du travail à distance. C’est dire à quel point l’idée fait son chemin dans les esprits, une fois que la mise en pratique est faite et que les bénéfices se font plus visibles.

De nombreux collaborateurs se réjouissent de pouvoir travailler avec une organisation plus souple, avec “plus de calme”. 56% citent aussi un gain de temps de trajet qu’ils peuvent investir dans d’autres activités (professionnelles comme personnelles).

Il ressort de cette enquête que cette période de confinement fait évoluer les critères d’appréciation d’un logement pour 56% des personnes interrogées. Et parmi ces critères, on retrouve des éléments touchant directement au travail chez soi.

En effet, près d’une personne sur 5 souhaiterait avoir une meilleure connexion numérique. Que soit pour la téléphonie ou pour Internet, le télétravail met en exergue les différences d’accessibilité au réseau sur le territoire français.

 

Vers une évolution nécessaire de la manière de travailler ?

 Le retour à la « normale » ne sera pas forcément synonyme de « retour en arrière ». Des avantages liés au travail en home office sont devenus plus visibles et le constat est souvent fait que le travail se faisait tout aussi bien, voire mieux depuis chez soi. Les doutes sur la productivité et la continuité de l’activité se sont dissipés.

Les personnes exerçant leurs fonctions de chez elles semblent également plutôt séduites par le travail à distance : 41% estiment que l’expérience de confinement a un impact positif sur l’image qu’elles se faisaient du travail à distance (41% n’ayant pas perçu d’impact et 18% un impact négatif). En conséquence de quoi, la moitié en appelle à davantage de journées de télétravail à l’issue de la crise (53%)

D’ailleurs, l’enquête le prouve. 83% des salariés interrogés souhaiteraient avoir accès à autant et surtout plus de journées de télétravail. Ils sont même 90% à envisager plus de flexibilité dans leurs horaires de travail. La journée de bureau 8h-18h a fait long feu.

Et pour les périodes de travail sur site, au bureau, la quasi-totalité des personnes interrogées souhaitent avoir accès à des salles séparées, des pièces pour s’isoler et se concentrer. Le modèle de l’open-space semble complètement dépassé et ne répondrait plus aux normes de distanciation sociale qui risquent de devenir notre quotidien pour les semaines et les mois à venir.

Cependant, cette étude met en exergue un besoin important de moments partagés, de lien social, de travail collaboratif. C’est donc un équilibre qui devra être trouvé pour répondre aux nouvelles attentes des collaborateurs d’une entreprise et au besoin de celles-ci pour être plus performantes et réactives face à leur marché. Il y aura bien un avant et un après Coronavirus. Tout l’enjeu sera notamment d’avoir les bons outils pour accompagner l’évolution de notre façon de travailler et de trouver le juste milieu entre télétravail et collaboration.

 

Un même mot pour des situations très différentes

 

Le terme télétravail s’entendait jusqu’à ce printemps comme une pratique encore peu répandue en France, consistant à réaliser sa mission en alternant travail distant et jours de présence dans l’entreprise. Souvent encadré par une charte, ce télétravail soulevait les interrogations des managers sur la productivité par exemple, mais également des salariés concernant notamment le lien social nécessaire à toute organisation.

Avec le confinement massif mis en œuvre en France comme dans d’autres pays, le mot télétravail a pris un sens très différent. Il est désormais une réponse au besoin de protection des salariés face à un virus, à la nécessité de distanciation sociale dans le cadre du travail. Subi, ce télétravail peut se vivre dans une situation de stress, lié à la pandémie pour commencer, mais également à la solitude du collaborateur, soudainement plongé dans un environnement ni tout à fait personnel ni tout à fait professionnel, sans proximité physique avec ses collègues.

Cette expérience contrainte, décidée par les pouvoirs publics, a accéléré d’une manière extraordinaire une pratique encore peu répandue dans notre pays. Comment un pays ayant basculé dans le télétravail massif en 48 heures envisagera ensuite l’organisation du travail ? Comment des salariés ayant accompli leur mission pendant plus de deux mois loin de leur bureau voudront continuer leur activité quand la menace pandémique sera moins forte ?

L’étude que nous venons d’évoquer nous donne quelques pistes de réponse.
Il faudra intégrer également dans notre lecture de l’avenir une donnée très particulière concernant cette période : pour la première fois, quasiment tous les salariés d’un pays se trouvent à une distance identique les uns des autres, qu’ils soient managers ou simples collaborateurs. Juste séparés par l’accès à la technologie fibre optique, par l’accès aux outils digitaux.

 

C’est là qu’Adista intervient …